Ô Mai! Quel
délirant culs-nus!
Au-dessus des
étangs, au dessus des vallées
Un air
mélancolique, un sourd, lente et doux air
Je suis comme le
roi d’un pays pluvieux,
Je me suis enfui.
O sorcières ô misères, ô haine, c’est a vous que mon trésor est confié !
Ah ! Remonter
à la vie ! Jeter les yeux sur nos difformités.
Vieux faubourgs,
tout pour moi devient allégorie
Comme un vol
criard d’oiseaux en émoi
Nuit mélancolique
et lourde d’été,
Ta tête et ton
dos élastique
Cheveux bleus, pavillon
de ténèbres tendues,
Les parfums ne
font pas frissonner sa narine
Le vent baise ses
seins et déploie en corolle
Moi, je buvais,
crispé, comme un extravagant,
J’ai plus de
souvenirs que si j’avais mille ans
Fantômes
vermeils, défilent sans trêves pareils à des grands soleils
J’ai vu passer
dans mon rêve
Les canaux, la
ville entière, d’hyacinthe et d’0r,
Roule, roule ton
flot indolent, morne Seine
Autant que ton
aspect m’inspire des pensées !
Despotique, et
dressant au-devant du zénith
Comme la voix
d’un mort qui chanterait du fond de sa fosse,
Ton souvenir plus
clair, plus rose, plus charmant,
À mes yeux
agrandis voltige incessamment
Dans mon œil
ouvert délicieusement vers le plafond
tombe tout à coup une goutte de saumure
Les chers
corbeaux délicieux. Dispersez-vous, ralliez-vous ! Où dorment des morts
d’avant-hier
Comme l’eau
courante et le vent